vendredi 27 novembre 2015

Les instruments de sainte Cécile

Une fée dans le quartier

Patsy Van Roost a développé une forme d’art public dont le succès tient à la participation active des citoyens. Celle qu’on surnomme « la Fée urbaine» façonne et provoque des rencontres inusitées dans le but de créer des liens entre voisins, renforçant au passage le sentiment d’appartenance de ces derniers à leur quartier. 

Crédit: Jean-François Lemire pour Châtelaine


Un calendrier de l'Avent pas comme les autres

En ce mois de décembre, la fée offre aux citoyens de Villeray un cadeau de Noël empreint d’une poésie urbaine bien unique alors que passants et voisins pourront découvrir une histoire se déroulant dans le quartier, un jour à la fois, à la manière d'un calendrier de l'Avent.

Chaque jour, du 1er au 25 décembre, une nouvelle page du conte sera dévoilée sur les clôtures devant des maisons choisies de l'avenue Henri-Julien, De Gaspé et de la rue Drolet pour répandre de la magie en attendant Noël et créer des occasions de rapprochements entres les citoyens.

Pour ceux qui ne sont pas du coin, mais qui voudraient apprécier le magnifique conte rédigé par le Poète de la Cité Bertrand Laverdure, il sera également possible de le lire en entier entre le 26 décembre 2015 et le 6 janvier 2016. Il sera également possible de suivre le projet sur Facebook.


Un lancement festif et rassembleur

Et pour se mettre dans l'esprit convivial du temps des fêtes, vous êtes conviés au lancement de l’événement le mardi 1er décembre, dès 17 h, sur le parvis de l’église Sainte-Cécile (rue de Castelnau). Vous pourrez y rencontrer les artisans du projets et vous réchauffer le coeur d'un bon chocolat chaud!






jeudi 15 octobre 2015

Lancement des capsules vidéo « La Démarche » : La création à travers la médiation


On peut dire que, dernièrement, on n’a pas chômé!
La preuve? Notre manque de temps à alimenter ce blogue…
Une autre preuve? Ce tout nouveau projet qui nous tient tant à cœur: la réalisation de capsules vidéo traitant de la médiation culturelle!

En effet, dans le cadre de notre projet de médiation culturelle La Démarche, nous avons réalisé au printemps dernier trois courtes vidéos mettant chacune en vedette des compagnies artistiques qui ont bénéficié d’une résidence de création dans notre arrondissement. À l'occasion de cette résidence, les compagnies devaient partager leur démarche artistique (... d’où le titre de notre projet… côté concept on fait fort!) avec des groupes de citoyens. Tous étaient alors invités à partager un espace commun de création, s'inspirant l'un l'autre.Témoins de ces rencontres inédites, les vidéos mettent en lumière l’impact positif de la médiation culturelle tant pour les artistes que pour les participants.

Vous pouvez d'ailleurs lire le communiqué officiel émis par l'arrondissement de Villeray—Saint-Michel—Parc-Extension lors du lancement officiel des capsules.
  
C’est ici qu’on arrête de vous faire languir.
On vous laisse visionner nos capsules vidéo.


Tenon Mortaise

La marche du crabe

Danse Carpe Diem


Et surtout restez à l'antenne, car d’autres capsules s'ajouteront au gré de nos prochains projets, mettant en vedette de nouvelles compagnies artistiques et différents organismes de l'arrondissement. Toutes les vidéos sont disponibles sur le www.youtube.com/mtlville, dans la liste de lecture « Culture ».


Le projet « La Démarche » est financé par le ministère de la Culture et des Communications et la Ville de Montréal dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal.



jeudi 18 décembre 2014

LA DÉMARCHE - Danse Carpe Diem / Emmanuel Jouthe

Quand de jeunes sourds se font complices dans la création d'une chorégraphie
Retour sur une rencontre aussi mémorable qu'inusitée


Dans le cadre du projet de médiation culturelle LA DÉMARCHE (Projet financé dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal par le ministère de la Culture et des Communications et la Ville de Montréal), les participants et les artistes sont invités à partager un espace commun de création. Les uns s’inspirent de la démarche artistique des autres, afin de stimuler ces derniers dans leur création. Vous nous suivez? 


Artistes : Danse Carpe Diem / Emmanuel Jouthe
Discipline : Danse contemporaine
Participants : Des élèves du Secteur des sourds de l'école secondaire Lucien-Pagé
  

L A  R E N C O N T R E 
À la recherche de nouvelles formes d'inspirations pour sa prochaine création Suites perméables, la compagnie de Danse Carpe Diem / Emmanuel Jouthe souhaitait utiliser la médiation culturelle pour enrichir sa démarche artistique.

Comme le programme Hors les murs aime sortir des sentiers battus, l'idée de mettre en lien la troupe de danse et des adolescents sourds s'est spontanément manifestée. Ces rencontres simples et authentiques auront non seulement permis aux artistes de travailler la danse autrement, mais surtout de vivre une expérience humaine enrichissante.

Si présenter un projet de danse contemporaine à des adolescents est un défi en soi, le faire devant une classe de jeunes sourds et de malentendants risquait de s'avérer ardu. Pourtant, notre médiatrice culturelle Rhodnie Désir, accompagnée de Raphaëlle Perreault et Mylène Joly de Carpe Diem, n'ont pas manqué de susciter l'intérêt de ces jeunes. Il faut dire que l'expression corporelle fait partie intégrante de leur vie!



L E  D É R O U L E M E N T
La toute première prise de contact s'est faite dans une classe du Secteur des sourds de l'école Lucien-Pagé où, à l'aide d'une interprète LSQ (Langue des signes québécoise), nous avons présenté aux participants les grandes lignes du projet. C'est une fois rendus sur la scène de l'auditorium de l'école que le déclic s'est produit : dans une suite d'exercices d'expression corporelle, chaque élève a pu dévoiler une partie de ses rapports à la danse. 

La semaine suivante, le groupe s'est déplacé à la salle de diffusion de Parc-Extension pour assister à un enchaînement de l'oeuvre en création. Il a, en autres, exploré le rapport de proximité entre les danseurs et le public, trait particulier des œuvres du chorégraphe Emmanuel Jouthe. Encore une fois, on pouvait voir que l'expression corporelle est chose naturelle pour ces adolescents et que leur grande maîtrise spatio-temporelle, apporterait une richesse à la création chorégraphique. Ce qui n'est pas étonnant lorsqu'on réalise que la langue des signes est créative et que, tout comme la musique et la danse, elle est rythmée par des mouvements alternés de pauses.


Pour clore cette démarche, une troisième rencontre a eu lieu à l'école Lucien-Pagé. Le contact étant bien établi entre les membres de Carpe Diem et les élèves, ils ont pu explorer plus en profondeur le lien entre la danse et la langue des signes. De ces échanges, tantôt drôles, tantôt sérieux, on comprend que la danse est une forme de langage dont le rapport de proximité se développe un peu comme un sujet de discussion!

Nul doute qu' Emmanuel Jouthe a eu accès à une mer d'inspiration pour sa prochaine création. 


Bénéficiaire du programme de Résidence de création et de diffusion en danse du Conseil des arts de MontréalSuites perméables est reçu, pendant dix semaines à l’automne 2014 et à l’hiver 2015, dans cinq maisons de la culture de l’île de Montréal. Au terme de ces résidences, qui sont assorties d'autant de projets de médiation avec les communautés locales, la compagnie présentera le spectacle ainsi créé en grande première à la salle de diffusion de Parc-Extension le 2 avril prochain. 

Depuis plusieurs années, Danse Carpe Diem / Emmanuel Jouthe développe des projets qui prennent en compte le spectateur et les modes de présentation de la danse. Le projet de Suites perméables, développé dans le cadre de cette résidence, s’appuie sur une longue recherche. Il vise à aborder le corps et son mouvement de manière à faire vivre la danse autrement au spectateur, d’une façon que ne permet pas, habituellement, la traditionnelle salle de spectacle. Cette création pour huit interprètes fera donc participer les spectateurs dès les premiers moments de la résidence pour créer de véritables rencontres en travaillant de concert avec différents groupes prêts à se laisser tenter par le jeu. En s’adressant à eux de manière très personnalisée, les résultats seront différents d’une salle à l’autre et pleinement adaptés au lieu et à son public!


Située en plein cœur de l’île, dans le quartier Parc-Extension, l’école Lucien-Pagé accueille environ 1500 élèves dans cinq secteurs de formation, notamment celui de l’accueil et de la francisation, ainsi que celui des sourds. L’école porte d’ailleurs le nom d’un homme ayant consacré sa vie à l’éducation des personnes sourdes. L’école a à ce chapitre un mandat suprarégional, en vertu duquel elle accueille des jeunes de tout le sud-ouest du Québec. Le Secteur des sourds (SDS) permet à l’élève de réaliser son parcours scolaire dans un environnement adapté à ses besoins. 

Le personnel, les enseignants et les professionnels rattachés à ce service font usage d’approches personnalisées et de la langue des signes québécoise (LSQ). Des services récréatifs et éducatifs adaptés leur sont offerts, tout comme une vie parascolaire dynamique (conseil étudiant, valorisation de la LSQ, troupe de danse, troupe de théâtre, voyage scolaire, journée blanche, local d’informatique et sports interscolaires).

Grâce à la passion de leur enseignant M. Yim, une vingtaine de jeunes sourds ont pu participer au projet LA DÉMARCHE. D'autres belles rencontres sont à prévoir car, en février prochain, Danse Carpe Diem entamera une deuxième semaine de résidence à la salle de diffusion de Parc-Extension. Nous avons déjà hâte aux retrouvailles!
Un grand merci aux enseignants et élèves de Lucien-Pagé !


Envie d'en découvrir davantage?
→ Pour voir en images les rencontres de Danse Carpe Diem avec les élèves de Lucien-Pagé, c'est par ici.

→ On se rend sur notre chaîne Soundcloud pour entendre l'entrevue radio réalisée par notre médiatrice culturelle avec Emmanuel Jouthe.

→ Pour visionner un bref aperçu tout en mouvement des différentes rencontres, on se rend sur Vimeo


La résidence de création et de diffusion en danse est rendue possible grâce au soutien du Conseil des arts de Montréal et des diffuseurs du réseau Accès culture. Les activités de médiation culturelle et de développement de public sont réalisées grâce au soutien du ministère de la Culture et des Communications et de la Ville de Montréal dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal.


mardi 9 décembre 2014

LA DÉMARCHE – Shauit

Comment une chanson, traînant dans un tiroir depuis plusieurs années, peut-elle reprendre vie? 
C'est le défi qu'ont reçu des élèves de secondaire 4 et 5 de l'école Georges-Vanier. 
Échanges, découvertes et fous rires autour de la démarche artistique de l'auteur-compositeur-interprète innu Shauit!

Dans le cadre du projet de médiation culturelle LA DÉMARCHE (Projet financé dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal par le ministère de la Culture et des Communications et la Ville de Montréal), les participants et les artistes sont invités à partager un espace commun de création. Les uns s’inspirent de la démarche artistique des autres, afin de stimuler ces derniers dans leur création. Vous nous suivez? 




Artiste : Shauit
Discipline : Chanson
Participants : les élèves de musique d’Hugo Rivest de l’école secondaire George-Vanier


L E   D É R O U L E M E N T
Notre médiatrice culturelle Rhodnie Désir s’est d’abord rendue dans une classe de secondaire 4 de l’école Georges-Vanier, dans le quartier Villeray, afin de leur présenter l’artiste à qui ils étaient jumelés : Shauit. Après un tour d'horizon de son oeuvre, les participants ont écouté la maquette de la chanson « Drame Nature », une chanson composée il y a plusieurs années mais qui n'avait jamais été terminée et qui n'a donc jamais été enregistrée. Les jeunes ont également reçu le texte original en innu ainsi que la traduction française de la chanson afin de pouvoir décortiquer, comprendre et analyser la chanson.


Puis, nous les avons quittés en leur demandant de réfléchir, dans les prochains jours, à comment ils pourraient modifier voire améliorer cette chanson. Mais attention! Ils allaient devoir justifier leurs propositions de manière convaincante. En effet, ils étaient prévenus qu’ils allaient devoir expliquer leurs points de vue ainsi que leurs suggestions à l’auteur-compositeur en personne...


L A   R E N C O N T R E
Par un beau matin d'automne Shauit est venu à la rencontre des élèves en classe. Ces derniers ont d'abord été très impressionnés d’apprendre qu'initialement Shauit ne parlait pas la langue innue et qu’il l’a apprise à l’adolescence (soit vers l’âge des participants) spécifiquement dans le but de la chanter. Voilà une démarche artistique fort unique!

Une fois la glace brisée, les jeunes ont été invités à présenter leur création en direct tout en expliquant, à Shauit et à leurs pairs, leur propre démarche. Ce qu’ils ont fait avec aplomb et assurance! La chanson initiale a ainsi été entièrement recrée grâce à différents couplets rédigés par les adolescents, chanson qu’ils ont eu la chance d’interpréter accompagnés par nul autre que Shauit à la guitare!


Un second groupe s’est joint au projet en cours de route. Issus de la troupe de musique de l’école, ces derniers ont plutôt travaillé sur la partition musicale en recréant de nouvelles harmonies et ajoutant même des chœurs au passage. Soulevé par le rythme, Shauit n’a pas hésité à brancher sa guitare pour les accompagner dans un jam impromptu!



Force est d'admettre que Shauit s'est agréablement prêté au jeu et a reçu avec humilité les commentaires et suggestions des élèves concernant sa chanson. Il est ressorti la tête (et les oreilles!) pleine d’orientations nouvelles pour son oeuvre. Souhaitons maintenant de pouvoir entendre prochainement « Drame Nature » dans les radios!


Shauit est un artiste innu unique que personne ne peut imiter. Originaire de Maliotenam dans le nord du Québec, l'auteur-compositeur-interprète chante en français, en anglais, mais surtout dans sa langue autochtone (innu). Matures, honnêtes et engagées, ses chansons reggae-pop à saveur dancehall, parlent d'amour, d'espoir, d'environnement, de respect et de paix. En 2004, après un impressionnant parcours personnel, il lance son premier EP indépendant : «Shapatesh nuna», strictement en Innu. Il sera invité par la suite à pas moins de 300 spectacles et festivals partout au Canada et même en Europe. Après plus de 3 années de tournée avec Samian et de nombreuses apparitions et entrevues dans les médias canadiens (CBC, Télé-Québec, APTN, Musique Plus) pour la chanson « Les Nomades », Shauit en est maintenant à l'écriture et à l'enregistrement de son premier album commercial très attendu. Il est le seul sur terre à faire ce qu'il fait et il le fait très bien!


École secondaire Georges-Vanier
Georges-Vanier propose différentes options et activités pour combler les aspirations de tous les élèves, quels que soient leur niveau, leurs attentes, leurs forces et leurs intérêts. Les uns trouveront leur motivation dans les nombreux programmes sportifs, d’autres se dépasseront grâce aux programmes enrichis, tandis que des mordus de la musique ajouteront à leur programme régulier des cours de percussions africaines ou brésiliennes, qui donnent une couleur et une résonance très particulière au curriculum. La troupe ainsi formée évolue non seulement au sein de l’école, mais contribue également à son rayonnement en se produisant occasionnellement à l’extérieur de ses murs.

Grâce à la passion de leur enseignant Hugo Rivest, c’est une trentaine de jeunes de secondaire 4 et 5 qui ont pu participer à ce projet. C’était une toute première collaboration entre le programme Hors les murs et l'école Georges-Vanier… et ce ne sera pas la dernière!


Envie d'en découvrir davantage?
→ Pour voir en images les rencontres avec les élèves de Georges-Vanier, c'est par ici.

→ On se rend sur notre chaîne Soundcloud pour entendre l'entrevue radio réalisée par notre médiatrice culturelle avec Shauit.

→ Pour visionner un bref aperçu de la rencontre entre Shauit et les jeunes, on se rend sur Vimeo



jeudi 20 novembre 2014

LA DÉMARCHE – Rafael Sottolichio

Ce ne sont pas toutes les écoles qui peuvent se targuer d'avoir un Sottolichio.
Comment le centre de francisation William-Hingston a pu faire une telle acquisition? 
Découvrez les dessous d'une formidable rencontre!

Dans le cadre du projet de médiation culturelle LA DÉMARCHE (Projet financé dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal par le ministère de la Culture et des Communications et la Ville de Montréal), les participants et les artistes sont invités à partager un espace commun de création. Les uns s’inspirent de la démarche artistique des autres, afin de stimuler ces derniers dans leur création. Vous nous suivez? 



ARTISTE : Rafael Sottolichio
DISCIPLINE : Arts visuels
PARTICIPANTS : la classe d'Alain-P. Gill du centre de francisation William-Hingston

L E    D É R O U L E M E N T 
Dans un premier temps, notre médiatrice culturelle Rhodnie Désir est allée à la rencontre d'une classe d’adultes en francisation du centre William-Hingston afin de leur dévoiler le nom de l’artiste avec qui ils étaient jumelés pour le projet: Rafael Sottolichio. En classe, elle leur a présenté le travail et la démarche artistique de Rafael. Puis le groupe s'est déplacé à la salle de diffusion de Parc-Extension afin de visiter l’exposition De ma mère et de ma terre. Présentée dans le cadre du festival LatinArte, cette exposition collective proposait les oeuvres des artistes Helena Martin Franco, Estela López Solis, Osvaldo Ramirez Castillo et Mariza Rosales Argonza. L'exposition traitait, entre autres, du parcours migratoire, une thématique qui seyait parfaitement à notre classe de nouveaux arrivants. Au terme de la visite, chaque étudiant devait choisir une oeuvre qui l'interpellait. De retour en classe, on a demandé aux participants de rédiger un texte impressionniste inspiré par l'oeuvre choisie.  


L A   R E N C O N T R E
Ces textes, touchants et empreints de lucidité, ont été transmis à Rafael Sottolichio, artiste en arts visuels et commissaire de l’exposition. Ce dernier s'est ensuite rendu en classe afin de créer en direct, sous les yeux ébahis des participants, une oeuvre inspirée de leurs textes, de leur vécu. Au travers des écrits, les thématiques de la tristesse, de l’exil et de l’espoir sont ressorties et c’est ce que l’œuvre de Rafael Sottolichio évoque. La toile ainsi réalisée trône désormais sur un mur de l’école, faisant la fierté de ses étudiants... et la nôtre!

Oeuvre sans titre, réalisée par Rafael Sottolichio, 2014


Né à Santiago (Chili) en 1972, Rafael Sottolichio vit à Montréal depuis 1976. Après des études universitaires à Santiago entre 1989 et 1991, il obtient un baccalauréat en art visuels (1996) et une maîtrise en arts visuels et médiatiques (2008) à l'Université du Québec à Montréal. De nombreuses expositions solos et collectives ont marqué le parcours de l'artiste à travers différentes séries dont Paysages américains, Engloutis, Intérieurs et Espaces publics. Ses œuvres ont été présentées notamment aux maisons de la culture du Plateau-Mont-Royal et Frontenac (Montréal), dans les galeries Simon Blais, Art-Mûr, Galerie Orange et Galerie Lacerte.

Sottolichio crée ses toiles à partir de prises de vues photographiques qui mettent en scène des figures humaines. Travaillés de façon réaliste ou évoqués par des silhouettes, les personnages établissent par leur pose et leur attitude, une situation  d’étrangeté en rapport au lieu où elles se trouvent. La photographie sert donc de point de départ au processus de création et les clichés servent autant à présenter une image qu’à sous-entendre le point de vue du photographe.


Situé au cœur du quartier multiethnique de Parc-Extension, le centre William-Hingston est bien implanté dans son milieu, tout en étant ouvert sur le monde. Il compte sur une équipe d’enseignants compétents et dévoués pour réaliser sa mission: amener les immigrants adultes non francophones à participer pleinement à la société qui les accueille. Parce que l’activité culturelle est la voie privilégiée de l’intégration au centre William-Hingston, une belle complicité s’est développée au fil des années entre le centre et le programme Hors les murs. C'est ce qui a permis la réalisation de plusieurs projets de petite ou grande envergure.


Envie d'en découvrir encore plus?
→ Pour voir en images les rencontres avec la classe de francisation, c'est par ici.

On se rend sur notre chaîne Soundcloud pour entendre l'entrevue radio réalisée par notre médiatrice culturelle avec Rafael Sottolichio.

→ Pour visionner la création de l'oeuvre en direct, on se rend sur Vimeo

jeudi 30 octobre 2014

LA DÉMARCHE

Cet automne le programme Hors les murs réalise LA DÉMARCHE*, un projet de médiation culturelle qui initie des rencontres inusitées entre des artistes et des citoyens, et ayant pour prémisse la démarche artistique d’un artiste.

La démarche artistique est ce qui permet d’expliquer les intentions, les motivations, les objectifs d’un artiste. Elle met en lumière son processus créatif afin de démontrer toute l’originalité de son travail et ce qui le distingue des autres, tout ça dans le but de permettre une meilleure compréhension de ses œuvres.

Avec le projet LA DÉMARCHE, les participants et les artistes sont invités à partager un même espace commun de création. Les uns s’inspirent de la démarche artistique des autres, afin de stimuler ces derniers dans leur création. Vous nous suivez? 

Bon, si nous devions rapidement (mais vraiment très rapidement) décrire le projet, nous dirions ceci :
Inspirés par une œuvre en cours de création, les participants doivent à leur tour créer et contribuer à l’œuvre, puis présenter le fruit de leur exploration à l’artiste. S’ensuivent, vous vous en douterez, des échanges passionnés et passionnants…
  

Cet automne, nous explorerons les univers créatifs de l'artiste en arts visuels RafaelSottolichio, de l'auteur-compositeur-interprète innu Shauit et du chorégraphe Emmanuel Jouthe

Alors que Rafael Sottolichio explore le parcours migratoire à travers l'art visuel avec une classe d'adultes en francisation, Shauit va à la rencontre d'un groupe d'élèves en musique de l'école Georges-Vanier afin de parler de notion identitaire, tandis qu'Emmanuel Jouthe collabore avec une classe d'élèves du secteur sourd de l'école secondaire Lucien-Pagé sur les thématiques de la peau et de la proximité. Des rencontres uniques; des moments magiques!

Et comme si toutes ces belles rencontres n'étaient pas assez, des capsules audio, sous forme de courtes entrevues sympathiques, s’ajoutent au projet alors que chaque artiste participant parle plus en profondeur de sa démarche artistique. Ces entrevues sont disponibles à l'écoute pour tous et seront mises en ligne sur Soundcloud (D'ailleurs avez-vous déjà écouté l'une de nos 11 capsules  réalisées précédemment? Nous avons eu la chance, entre autre, de discuter avec Klô Pelgag, Estelle Clareton ou encore Mamselle... on est chanceux, hein?). 

Le projet se poursuivra également tout au long de l’hiver et du printemps 2015. Nous vous présenterons les comptes-rendus de chacune de ces rencontres sur le blogue. Restez aux aguets pour être les témoins privilégiés de ces formidables rendez-vous!


*Projet financé dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal par le ministère de la Culture et des Communications et la Ville de Montréal.

mercredi 6 août 2014

La métamorphose des apparences

Œuvres de Pierre-Paul Pariseau



Jusqu'au 31 août prochain, la maison de la culture de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension présente La métamorphose des apparences, une exposition ludique et colorée présentant les (extraordinaires-magnifiques-sublimes-incomparables-formidables...œuvres de Pierre-Paul PariseauIllustrateur montréalais autodidacte reconnu dans le monde entier, Pierre-Paul Pariseau utilise un procédé unique afin de créer des images qui intriguent et captivent. Présentée à la salle de diffusion de Parc-Extension, l'exposition permet, à travers une trentaine d’œuvres, de découvrir le meilleur de son travail personnel depuis 2005 jusqu’à aujourd’hui.

Les illustrations de Pierre-Paul Pariseau se démarquent par les lieux colorés qu’elles dévoilent et par la juxtaposition de motifs qui fait émerger un monde où tout est possible. Évoquant le surréalisme et le pop art, ses œuvres sont créées au moyen d’une technique mixte alliant les procédés du collage, de la peinture acrylique, de l’aquarelle et du crayon. La découverte du logiciel Photoshop, dans les années 2000, a nourri la créativité de l’artiste en lui offrant une multitude de possibilités, notamment pour l’exploration des formes et des couleurs.


Du coq à l’âne* : un projet de médiation culturelle pour les 6 à 12 ans
Inspiré par les œuvres de l'artiste, l'équipe du programme Hors les murs de la maison de la culture a conçu un projet de médiation culturelle destiné aux jeunes qui fréquentent les camps de jour de l’arrondissement. À la fin de l'été, c'est près de 800 enfants qui auront participé au (extraordinaire-magnifique-sublime-incomparable-formidable...projet Du coq à l'âne, au cours duquel ils auront été initié à la démarche artistique de l'artiste, tout en expérimentant le collage, technique prisée par l'artiste. 


Visite animée de l'exposition

Bienvenue!

Se faire tirer le portrait
"Coucou!"

Atelier de création 

Les créations des nos petits Pariseau en herbes
  
À propos de l'artiste
Pierre-Paul Pariseau est un illustrateur depuis plus de vingt ans dont le travail de création personnel a été exposé ici et à l'étranger. On peut voir ses images dans les journaux, les magazines, un livre pour enfant de même que sur des couvertures de livres, des affiches, des cartes et des pochettes de disques compacts. Sa créativité et son style unique lui ont valu de nombreuses récompenses, notamment des prix de la Society of Illustrators (États-Unis), de l’Association canadienne des créateursprofessionnels de l’image (C.A.P.I.C.) et de Images (Les meilleures illustrations britanniques).

Récemment, son travail artistique a été choisi une deuxième fois par le prestigieux livre "200 Best Illustrators Worldwide" (2013-2014), publié par Luerzer's Archive. Son travail sera également publié dans "Freistil - Die besten Illustratoren 2014" ("Freestyle, The best illustrators 2014") en Allemagne. De plus, il est l'un des 14 gagnants du concours national ART ICI 2013 (Newad)qui récompense les meilleures peintures, illustrations ou photographies soumises durant l’année. 


Ne manquez pas cette chance inouïe de voir le (extraordinaire-magnifique-sublime-incomparable-formidable...) travail de cet (extraordinaire-magnifique-sublime-incomparable-formidable...) artiste!


Mise à jour - 13 août 2014: À lire, un superbe article sur l'exposition signé Éric Clément, dans La Presse.

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La métamorphose des apparences 
Du 2 juillet au 31 août
Salle de diffusion de Parc-Extension
421, rue Saint-Roch
Métro Parc
Renseignements : 514 872-8124

Heures d’ouverture
Mercredi et jeudi : 13 h à 18 h
Vendredi au dimanche : 13 h à 17 h
Lundi et mardi : fermé
Entrée libre


*Projet financé dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal par le ministère de la Culture et des Communications et la Ville de Montréal.